lundi 27 octobre 2008

Hussein Chalayan au Design Museum de Londres

Hussein Chalayan, le créateur militant et engagé d'origine chypriote, qui ira jusqu'à avouer "je ne suis pas intéressé par la mode", sera à l'honneur du Design Museum de Londres pour une rétrospective de ses 15 années de création.
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Diplômé de la prestigieuse Central Saint-Martin School of art, comme ses confrères londoniens Alexander McQueen, John Galliano et Stella Mac Cartney ; Hussein Chalayan s'intéresse davantage à la dimension architecturale et l’aspect décoratif de la mode, et ses créations privilégient avant tout la relation du corps à l'espace. Pluridisciplinaire, l'oeuvre d'Hussein Chalayan est surtout appréciée pour son originalité dans la présentation de ses collections. En effet, le créateur de mode n'hésite pas à combiner multimédias, arts plastiques, technologie et design, se démarquant ainsi des traditionnels catwalks. Une démarche novatrice et visionnaire depuis reprise par d'autres créateurs mais pour des raisons d'ordre stratégique : Viktor&Rolf et notamment Franck Sorbier ont, cette saison, défilé sur la toile.
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Son approche expérimentale de la mode, ouvrant de nouvelles perspectives d'évolution et de réflexion au secteur, lui a valu d'être honoré deux fois du prestigieux titre de "British Designer of the Year".
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Intitulée "Hussein Chalayan Works 1994 – 2009", et articulée autour des collections emblématiques du créateur de mode, la rétrospective présentera notamment Afterwords, étudiant la notion d’architecture portable et transportable avec des pièces de mobiliers qui se transforment en vêtements ; Airborne, une rencontre de mode et de technologie LED à l’instar d’une robe faite de cristaux Swarovski thermocollés sur de l’organza et de plus 15 000 diodes lumineuses ou encore Readings, dont la pièce majeure de la collection, une robe incorporant plus de 200 faisceaux lasers mobiles compose un véritable spectacle lumineux.
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Hussein Chalayan, qui a longtemps refusé les collaborations afin de garder son indépendance artistique, n'en néglige plus pour autant l'aspect commercial de la mode. Sa marque se déploie aujourd'hui par le biais du soutien de Puma, acquéreur majoritaire, et le créateur de mode renforcera son domaine d'activités en imaginant, pour l'été prochain, une collection de chaussures en édition limitée. (du 21 janvier au 17 mars 2009 au Design Museum de Londres)
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Photos Hussein Chalayan
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vendredi 24 octobre 2008

Coming next...

Hommes ou femmes, petits et grands, on rêve tous de s'y blottir...
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Photo Mademoiselle
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lundi 20 octobre 2008

Isabeli Fontana, égérie pour le maquillage Chanel ?

La valse des égéries se poursuit... Et rien de plus ludique d'émettre des paris aussi farfelus les uns que les autres : rappelez-vous de cette rumeur qui a fait couler beaucoup d'encre. Frances Bean Cobain, égérie de la maison Chanel... Chanel qui connaît actuellement bien des rebondissements au niveau de ses égéries. En effet, un an à peine après avoir recruté Natalia Vodianova pour représenter son maquillage, dont la direction artistique venait d'être confiée à Peter Philips, cette dernière préfére à présent se dénuder pour le parfum mythique de la maison Guerlain, Shalimar. Il faut avouer que la proposition était on ne peut plus séduisante pour le top-model russe extrêmement courtisé par l'univers de la mode et de la beauté. Réalisé par Paolo Roversi en hommage à Brigitte Bardot, le fim publicitaire évoluant au rythme de la chanson de Serge Gainsbourg, Initials B.B., est l'incarnation du chic et de la sensualité.
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Alors qui devrait à présent véhiculer l'image du maquillage Chanel ? Le nom d'Isabeli Fontana circulerait déjà dans les médias. Même yeux bleus, teint parfait, bouche sensuelle et silhouette de mannequin, Isabeli Fontana serait un digne successeur à Natalia Vodianova... Le top-model, déjà visage de la marque Passionata, et dont la carrière a été lancée suite à la polémique de Victoria's Secret qui l'avait engagée à peine âgée de 17 ans, l'aurait d'ores et déjà confirmé lors d'une interview accordée au site espagnol Fohla Online. Comme à son habitude, la maison Chanel ne s'est pas prononcée sur cette information. Dossier à suivre...
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Photo ilove80
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mercredi 15 octobre 2008

Jean Paul Gaultier relooke Evian

C'est désormais une tradition en cette fin d'année, Evian dévoile sa version en édition limitée imaginée par un créateur de mode. Ainsi, succédant à Christian Lacroix, la bouteille d'eau vibrera aux couleurs de Jean Paul Gaultier, et plus précisément celles de son vêtement emblématique : la marinière. Quoi de plus normal, me direz-vous ! L'univers marin et l'eau... Même si l'idée du corset a sûrement traversé l'esprit de plus d'une personne.
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Ainsi parée, la bouteille se décline en deux versions, comme le veut la tradition. La version "prêt-à-porter" se présente enfermée dans un sac designé par Jean Paul Gaultier ; tandis que la version "Haute Couture" se dévoile dans un écrin métallisé rehaussé de cristaux Baccara. Rappelons que cette opération a été imaginée dans un but associatif, et que les bénéfices de la vente aux enchères de ce collector Haute Couture seront reversés au profit de la convention RAMSAR qui lutte pour la préservation des zones humides de la planète.
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lundi 13 octobre 2008

Le Larousse by Karl Lagerfeld

Pourra-t-on bientôt passer une semaine sans entendre parler de Karl Lagerfeld ? Créant quatre fois plus que la moyenne de ses confrères, le créateur de mode ne nous laisse aucun répit en ce moment enchaînant les projets les plus audacieux et aux univers très éclectiques ! Cette fois, sa collaboration nous étonnera moins que les précédentes. En effet, on connaît l'amour et l'intérêt que porte Karl Lagerfeld à la littérature et aux livres. Rappelons que le créateur de mode compte pas moins de 50 000 ouvrages dans sa bibliothèque personnelle...
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Ainsi, lorsque le dictionnaire encyclopédique de référence désire relooker sa couverture, c'est tout naturellement à une autre référence qu'il fait appel. Vêtu de noir, et paré d'une photographie-dessin, le dictionnaire sera à cette occasion édité en deux versions. Une version classique et un coffret de Noël numéroté, recouvert d’un pelliculage mat et frappé argent et apposé de la signature du maître. So couture ! Espérons que ces ouvrages pénètrent dans les salles de classe austères, éveilleront la curiosité des enfants et susciteront pourquoi pas des vocations...
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What would be a fashion week without a fashion victim ?

Bien plus qu'une série, Gossip Girl est une véritable leçon de mode. Sur fond d'histoires de la jeunesse dorée de l'Upper East Side, chaque épisode nous fait découvrir avec brio comment adapter toutes les tendances aperçues sur les podiums des défilés. Cet épisode de la seconde saison en est une parfaite illustration : du noeud dans les cheveux, autour du cou et en imprimé, des colliers plastrons, de la taille haute ceinturée, des robes à franges, de la dentelle ajourée et des couleurs improbables divinement portées en petite touche comme ce jaune arboré en noeud dans les cheveux et repris en ceinture pour une parfaite coordination !
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Si les filles trendy (Queen B et Queen S) se disputaient jusqu'alors la vedette un épisode sur deux, les garçons n'ont pas dit leur dernier mot. Se rattrapant d'une première saison où leurs présences stylistiques avaient été reléguées au second plan, on peut ainsi apercevoir quelques tendances vues sur les podiums des défilés fièrement arborées. Dan Humphrey adapte LA silhouette Burberry qui avait l'unanimité auprès de la profession : chemise tartan associée à un cardigan dans des tonalités naturelles pour une allure casual chic. Chuck Bass s'impose quant à lui avec La tendance au niveau des accessoires : longue écharpe portée en évidence et foulard enroulé autour du cou, sac cartable porté main...
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Ce n'est pas un hasard si la série évolue de plus en plus autour de l'univers de la mode, la mode contribuant désormais au succès des séries : Sex and the City, Ugly Betty... Et cet épisode démontre la volonté de la série de faire de la mode une majeure partie de son scénario, en nous faisant pénétrer dans les backstages de la Fashion Week. Ouvrez bien les yeux, c'est comme si vous y étiez, avec des références on ne peut plus réelles avec le WWD, le casse-tête du sitting et du front-row et avec en guest-star Michael Kors en personne. C'est dire la crédibilité que la profession accorde à cette série !
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Photos ctw
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mercredi 8 octobre 2008

Karl Lagerfeld, un roi seul

Dans l'effervescence de la Fashion Week, le reportage de la collection Empreinte dédié à Karl Lagerfeld serait presque passé inaperçu. Et pourtant, contrairement au film "Lagerfeld Confidentiel", dont le titre un peu prétentieux prétendait dévoiler enfin la face cachée du couturier le plus énigmatique de notre siècle, ce portrait dressé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai se veut plus intéressant. Pourtant, aucune révélation inédite ni de confession fracassante... Qu'importe, le ton simple est touchant, et pour vous donner une idée de l'intérêt de ce portrait, le couturier n'a soulevé qu'une seule chose qui n'ait trouvé grâce à ses yeux : c'est le titre "Karl Lagerfeld, un roi seul". "J'ai l'impression, confie-t-il, que les gens veulent toujours me coller cette solitude...Mais quand je suis seul, c'est parce que je le veux bien, comme dirait l'autre !"
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Dès le début, le ton intimiste de même que l'objet du reportage sont annoncés. Nous n'apprendrons rien d'autre que ce que Karl Lagerfeld ait décidé de nous dévoiler. La marionnette est devenue une image, travaillée et conduite à l'image d'une image de marque, afin de préserver et renforcer son mystère.
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Filmé dans l'ombre au milieu de sa bibliothèque et de ses quelques 50 000 ouvrages, le créateur de mode pourtant habitué aux feux des projecteurs évoque son passé en toute simplicité. Et nous comprendrons pourquoi Karl est devenu Karl Lagerfeld à travers le rôle capital qu'a joué le règne de cette mère omniprésente. Cette mère parfaite qui en le confrontant à ses faiblesses, lui apprendra l'art de l'auto-dérision. C'est aussi grâce à elle qu'il se mettra au dessin, un jour qu'elle lui dira : "tu n'as aucun talent pour le piano, dessine donc ! Cela fait moins de bruit !". Pour elle, il façonnera également sa diction si singulière en apprenant enfant à parler très vite, et comme un adulte en assimilant chaque jour une page du dictionnaire, pour que sa mère dont la compagnie des enfants l'ennuie, l'écoute enfin jusqu'à la fin. De son père polyglotte, il héritera cet acharnement au travail et cette facilité dans l'apprentissage des langues étrangères.
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De son enfance passée au fond d'une campagne perdue en Allemagne, il gardera le souvenir et le désir de s'évader de cet ennui profond. C'est en France, dont la représentation parfaite correspond dans son esprit au Château de Versailles, qu'il veut vivre. Et cette volonté se renforcera lorsqu'il accompagnera sa mère à un défilé de Christian Dior qui présentait alors la ligne Ciseaux en 1949.
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La suite, vous la connaissez ! Son arrivée à Paris où il apprend le français dans les salles de cinéma, cette jeunesse à écumer les boîtes de nuit branchées, sa fascination pour l'époque pop-art d'Andy Wharol et la décadence qui la caractérise, admiration transposée aujourd'hui sur Amy Winehouse, son amitié avec Yves Saint Laurent jusqu'à ce malentendu en 1975, mais je reviendrai sur ce point avec un post dédié au livre d'Alicia Drake, Beautiful People. Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld : deux noms qui marqueront l'histoire de la mode. Le premier en construisant une renommée autour de son nom, le second en étant le premier à se faire un nom avec un nom qui n'est pas le sien.
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vidéo enmodefashion sur vimeo
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C'est en effet, en 1983, que Karl Lagerfeld relève ce périlleux challenge : réveiller la Belle au bois dormant, comme on surnommait alors la maison Chanel à cette époque. Et en visionnant ce reportage, et quelques passages inédits où Gabrielle Chanel s'exprime, je ne peux m'empêcher de penser ce que serait devenue cette maison mythique, si elle serait restée entre les mains de Gabrielle Chanel ou de ses successeurs qu'elle aurait elle-même désigné. Malgré tout le respect que je porte à cette grande dame dont le nom a marqué l'histoire de la mode et de la France, j'ai en effet eu un peu de mal à comprendre son discours sur l'absence d'esthétisme de la mini-jupe. Karl Lagerfeld soulève d'ailleurs ce décalage à la fin de la carrière de Gabrielle Chanel.
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Évidemment, Karl Lagerfeld ne serait pas cette célèbre marionnette sans ce narcissisme caractérisé et ses phrases parfois assassines, alors lui-même le dit : "Je veux bien être gentil, mais je ne veux pas que cela se voit".
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Photos Karl Lagerfeld - vidéo enmodefashion
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samedi 4 octobre 2008

Défilé Barbara Bui Eté 09 - Rock'n'Chic !

Jeudi 2 octobre 2008 - Carrousel du Louvre. Le premier passage de cette collection Eté donne le ton : l'été prochain sera Rock'n'Chic chez Barbara Bui !
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Déclinée en noir et blanc, la collection s’articule autour de smockings et de robes qui s'ornent de clous et d'éclats d'argent, se parent d'un désordre de broderie anglaise et de dentelle de cuir, s'encanaillent de laçages peu sages, et se laissent éclabousser de motifs éparpillés...
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Une collection entourée de contradictions : la pureté du blanc qui s'oppose à la profondeur du noir, la modernité du rock adoucie par une touche chic, l'audace des sandales jambières lacées ajourées qui vient bousculer la sobriété de certaines tenues... Une collection plutôt sage mais qui marquera sans aucun doute notre été avec déjà des must-have en vue !
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vendredi 3 octobre 2008

Défilé Léonard Eté 09 - Luxe et sophistication

Jeudi 2 septembre 2008, Carrousel du Louvre. En sculptant la file d'attente, je m'aperçois que je n'ai jamais vu autant de têtes grisonnantes à l'entrée d'un défilé... Devant moi, deux dames très distinguées commentent la tenue des photographes, imaginant davantage ces derniers porter la tenue des "cravates rouges" ! Comme quoi, on peut être photographe de mode et ne pas être sensible à la mode... Puis leur débat glisse tout doucement vers le legging, et à ce moment précis, mon esprit vague à cette collection qui nous attend derrière ses rideaux noirs ! D'autant plus que les brèves apparitions du staff de la maison, paré en Léonard, ne fait qu'attiser ma curiosité... Quel supplice !
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La maison Léonard est une maison que j'affectionne particulièrement, même si dans l'esprit des fashionistas, son image est davantage associée à une maison aux créations plutôt classiques et destinées à une clientèle plus traditionnelle. Mais depuis quelques saisons, la maison Léonard ne cesse de prouver le contraire en étonnant et en séduisant, en témoigne cette collection Eté 09, chaleureusement applaudie par la profession :
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Fil conducteur de cette collection, les maxi volumes font vibrer les célèbres imprimés de la maison, notamment le mythique dessin Copte, décliné cette saison dans des nuances de jaune solaire, de vanille et de violet. Si les premières silhouettes sont timidement colorées, elles s'intensifient au fil des passages, pour faire souffler sur la collection tantôt un air méditerranéen, tantôt un bouquet de fleurs évoquant le spectacle d'un coucher de soleil...
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Portée par la tendance Hippie Chic, la collection entière s'inscrit complètement dans l'ère du temps. Robes aux longueurs parfaites, effets de franges pour une allure de squaw, faux sarouels qui convaincront définitivement les sceptiques de la version originale, combi-pantalons amples, salopettes modernisées...
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Luxe et sophistication ! Inutile de vous dire que les photos rendent malheureusement pas aussi bien la beauté des imprimés qui sont magnifiés par le mouvement des mannequins. Qu'importe... Croyez-moi ! C'était juste magnifique...
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Défilé Sophia Kokosalaki Eté 09

Mardi 30 septembre 2008, Jardin des Tuileries. Alors que les photographes de streetstyle s'affairent à la recherche de la perle stylistique du jour devant la tente du défilé, à l'intérieur, nous attend un tout autre spectacle... Puisant son inspiration dans l'Egypte ancienne, Sophia Kokosalaki décline sa collection autour du serpent, ce reptile mythique de cette époque, autant admiré pour sa puissance que sa grâce majestueuse. Bustier en python or drapé, boa qui s'enlace autour du cou et des épaules en guise de collier, gilet carapaçonné...
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Les premières silhouettes métalliques noir et or laissent peu à peu la place à une palette de couleurs qui s'intensifie au fil des passages. Des tons beige, argile et kaki, succèdent des touches de bleu lapis lazuli et d'orange corail.
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Des teintes qui sont harmonisées par des coupes plus légères rendues vaporeuses par des mousselines et des satins de soie. Géométrie, asymétrie, lignes droites, coupes graphiques et structurées, on sent à travers cette collection disparate, la volonté de Sophia Kokosalaki de s'ouvrir à d'autres horizons que ces fameux drapés qui ont fait sa réputation. Laissons le temps au temps...
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