mercredi 18 juillet 2012

Rami Al Ali, un créateur syrien installé à Dubaï

Créateur de mode d'origine syrienne installé à Dubaï, Rami Al Ali présentait sa seconde collection en marge des défilés du calendrier officiel de la Haute Couture en juillet dernier à Paris. Dans les salons feutrés du Meurice, propices au dépaysement et à la rêverie, c'est dans un conte moderne des mille et une nuits que nous conviait ce drôle de dandy aux faux airs de Salvador Dali ! 

 
 

Faisant défiler un savoir-faire prodigieux sans faste démesuré, l'empreinte artistique de Rami Al Ali éblouit par ce parfait équilibre entre raffinement d'étoffes précieuses et contemporanéité des lignes, luxe sophistiqué et aisance innée, occidentalisme et orientalisme... Au coeur de cette collection : l'or ! Patiné, vieilli, brodé en sequins ou affriolé sous la forme de pétales... la matière noble est travaillée de façon architecturée mais tout en subtilité pour s'harmoniser avec les courbes et se fondre à la peau voire au décor. L'or tantôt enflammé par des tonalités chaudes, tantôt apaisé par des coloris neutres, magnifiant cette signature à la lisière entre Orient et Occident ! 


Une collection qui nous invite à scruter les moindres détails de chaque pièce, telle une oeuvre d'art, mais surtout à suivre au plus près l'évolution du jeune créateur qui officie sous sa marque éponyme depuis 2001. 

Copyright - Photos Francesca PRIANON - Tous droits réservés - Utilisation et reproduction interdites

mardi 17 juillet 2012

Le Dorchester Collection Fashion Prize

Difficile d'être un jeune créateur au XXIème siècle ! Non pas que le gêne créatif soit en perdition, au contraire... Iris Van Herpen, Serkan Cura, Juun J., Yiqing Yin, Maxime Simoens et autres, ont littéralement insufflé un tourbillon de créativité à la scène française de la mode ces dernières années ! Mais difficile pour ces jeunes créateurs de s'imposer économiquement à armes inégales aux côtés des marques établies soutenues par les fonds colossaux des grands groupes de luxe... Au panthéon des marques, on ne compte plus les jeunes créateurs talentueux qui s'essoufflent par manque de moyens après quelques saisons. Alors lorsqu'un projet visant à soutenir la jeune création est déployé, on ne peut qu'applaudir les initiateurs ! 


Avec un patrimoine intimement lié à l'univers de la mode, (on se souvient tous du séjour de Carrie Bradshaw dans le célèbre hôtel et plus sérieusement de l'affection que Christian Dior et Yves Saint Laurent portaient à ce lieu), le Plaza Athénée est l'un des seuls palaces qui peut se vanter d'un emplacement stratégique aussi prestigieux que l'Avenue Montaigne. Appartenant au même titre que le Meurice au groupe Dorchester Collection qui recense les plus beaux hôtels de luxe dans le monde, le Plaza Athénée accueillait en juin dernier un parterre de professionnels de la mode invités à juger le travail de jeunes créateurs. 


Jean-Jacques Picart, Lorenz Baumer, Kenzo Takada, Alexandra Golovanoff, Nathalie Rykiel, Bruno Frisoni... Des regards aguerris du monde de la mode qui ont vu, ce jour là, défiler les collections d'une dizaine de concurrents au titre du Dorchester Collection Fashion Prize. Un enjeu d'envergure pour ces jeunes créateurs puisque le finaliste désigné à la suite d'un défilé en octobre prochain se verra attribuer un prix de 30 000 euros et la possibilité de séjourner dans l'un des hôtels du groupe pendant la Fashion Week Printemps/été 2013. Une aide non négligeable qui permettra de financer un défilé, acheter des équipements et de la matière première, et d'avoir la possibilité d'être au plus près d'une clientèle potentielle, celle du Dorchester Collection. 



Augustin Teboul, Calla, IRM Design, Les Garçons Paris et Quentin Veron sont les 5 créateurs les plus prometteurs qui ont été sélectionnés pour la finale. Des noms qui ne vous semblent pas inconnus ! Et pour cause, l'un des critères du concours étant de justifier de deux ans d'existence au sein de sa propre marque. Après Thomais Tait récompensé à Londres et les soeurs Anndra Neen célébrées à New York, rendez-vous en octobre prochain à Paris pour connaître le nom du lauréat de cette édition parisienne du Dorchester Collection Fashion Prize. 

Copyright - Photos Plaza Athénée Paris 

lundi 16 juillet 2012

Serkan Cura, le génie de la plume...

Drôle d'oiseau qu'est ce Serkan Cura pour s'éprendre des plumes et autres pelages dès son plus jeune âge. Plumassier passionné, son amour pour cette manière noble le pousse bien que très jeune à s'initier à cet art de façon autodidacte après s'être refusé un stage chez un chapelier à cause de son âge. Des heures à chiner, démonter des parures, créer des chapeaux... et surtout apprivoiser la plume ! 


Une détermination et une expertise de la plume qui le conduiront, comme une évidence, à rejoindre les ateliers d'un autre amoureux de la matière, Jean Paul Gaultier, après avoir consolidé cette passion par une formation au sein de la très prestigieuse Académie Royale d'Anvers. Quatre années à concrétiser les désirs du génie créatif de l'enfant gâté de la mode avant de s'envoler de ses propres ailes pour se lancer dans l'aventure de sa marque éponyme... 

Une année d'existence et une seconde collection présentée lors de la semaine des défilés de Haute Couture à Paris dévoilant dix-sept créations spectaculaires sublimant un savoir-faire et un travail de dextérité magnifiant toute la majesté de la plume, autrefois apanage de la noblesse... 


Contrairement à ses confrères focalisés sur les technologies les plus avant-gardistes à l'image de la talentueuse Iris Van Herpen, Serkan Cura s'attache à remettre les techniques ancestrales au goût du jour...

Copyright - Photos Mademoiselle - Tous droits réservés - Utilisation et reproduction interdites

mardi 10 juillet 2012

Yayoi Kusama x Louis Vuitton, une collection inédite lancée en avant-première à New York

Légendaires sont l'obsession de Yayoi Kusama pour les pois et l'admiration que porte Marc Jacobs à cette artiste japonaise confinée dans son univers enchanté aux allures déjantées. Véritable source d'inspiration pour le créateur de mode, collectionneur de ses oeuvres, évoquée notamment au travers du reportage de Loïc Prigent consacré à l'oeuvre de Marc Jacobs au coeur de la maison Louis Vuitton, l'évidence d'une collaboration artistique n'était pourtant pas si évidente.

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Comment associer ces représentations artistiques hypnotiques provenant des hallucinations d'une fascinante quadragénaire à la santé mentale fragile sur la célèbre toile monogrammée ancestrale, motif de la santé financière florissante d'une des marques de luxe les plus identifiables au monde... En ne se limitant tout simplement pas à ce genre de réflexion : tout l'art de Marc Jacobs !

Snood, trench en coton imprimé, sac Papillon en cuir Monogram Vernis, sandales de la collection Dots Infinity

En effet, le Directeur Artistique de la maison malletière dont l'implication dans le monde de l'art contemporain n'est plus à prouver n'en est pas à son premier essai : les graffitis azimutés de Stephen Prouse, les mangas bigarrés de Takashi Murakami... Saison après saison, Marc Jacobs se plaît à bousculer avec excellence et prééminence les codes identitaires de la maison pour insufler une certaine richesse créative en collaborant avec les empreintes artistiques les plus improbables...

      Escarpin Monogram Vernis Dots Infinity 

Du prêt-à-porter aux accessoires, une série en édition limitée intitulée Dots Infinity à découvrir en avant-première à la boutique Louis Vuitton à New-York depuis le 10 juillet dernier, au pop-up store du Printemps à Paris du 23 août au 21 octobre 2012 et chez Selfridges à Londres le 24 août 2012. Parallèlement, Yayoi Kusama et Marc Jacobs x Louis Vuitton sont respectivement honorés au travers de retrospectives et expositions : Whitney Museum of American Art à New-York du 12 juillet au 30 septembre, puis le Pacific Place à Hong Kong, Ngee Ann City à Singapour, Isetan's Shinjuku à Tokyo pour l'artiste japonaise et au Musée des Arts Décoratifs pour le créateur new-yorkais et la maison française. Une exposition à ne manquer sous aucun prétexte ! 

Espace Yayoi Kusama à la Boutique Louis Vuitton à New York 

Classique et Le Mâle... parés pour l'été !

Amoureux comme au premier jour ! C'est le couple de stars qui dure depuis toujours embrassant saison après saison avec passion : Classique et Le Mâle. Piliers de la parfumerie française, leur succès perdure grâce à leur ingéniosité à se réinventer et à nous faire rêver... 


Le duo de parfums de Jean Paul Gaultier n'a de cesse depuis leur création de nous entraîner dans leurs histoires de couple : une saga enivrante aux feuilletons éclectiques et décousus partageant toutefois toujours le même air empourpré de Casta Diva émanant de l'Opéra "La Norma" de Bellini : le Baiser en 1997, le Rendez-vous en 2000, le Dyptique amoureux en 2003, le Boudoir et le Vestiaire en 2007, l'Appartement en 2009... 





A l'image des plus grandes stars, leur apparence est aussi soignée que leur communication ! Et pour cause, n'oublions pas que le coeur de métier de Jean Paul Gaultier est la couture... Pas le temps de s'ennuyer avec Classique et Le Mâle et une garde-robe à faire pâlir d'envie les célébrités les plus en vue du moment : body-art, corset en métal matelassé, voile de dentelle, émaux de métaux précieux... Chaque tenue devient inévitablement un flacon collector et puise son inspiration dans une des collections du créateur.

Pour l'été, Classique et Le Mâle honorent cette tradition, revêtent les plus beaux imprimés du défilé de la collection de Prêt-à-porter Femme été 2011 et s'imprègnent de notes fraîches et tonifiantes... On aime ce parfum de fidélité et cet air épris l'un pour l'autre avec lesquels ils nous donnent rendez-vous à chaque saison ! Voilà un couple qui n'est pas prêt de se séparer... 

lundi 9 juillet 2012

Des tapas au Meurice

C'est l'été même si la montée des températures peine à s'imposer ! Un temps parfait pour éveiller des envies d'ailleurs que Le Meurice se distingue à combler en nous conviant autour d'une nouvelle carte d'apéritifs déclinée autour des tapas... Poulpe présenté en salade, croquettes de pommes de terre  et jambon fondant délicatement sous le palais, tortillas à marier avec une dentelle de lomo et chorizo ; mais le coeur de cette invitation au voyage en terres espagnoles sont indéniablement présentées,  délicatement alignées dans leur boîte : des sardines ! Salvador Dali aurait sûrement révérer cette idée du Chef Yannick Alléno... Un dépaysement que vous ne pouvez qu'apprécier le temps d'une soirée ou d'un été, confortablement installés sous la voûte du restaurant "Le Dali" en hommage à cet hôte hors du commun que Le Meurice sait toujours honorer... 













Copyright - Photos Mademoiselle - Tous droits réservés - Utilisation et reproduction interdites