Autour de l'architecture du vêtement, se rencontrent les univers contrastés de Peachoo Datwani et Roy Krejberg, et entre Orient et Occident, les oppositions font admirablement les meilleurs complices de cette collection. D'abord, dans les alliances inaccoutumées : le cuir débauche une soie docile, des plumes d'autruche titillent de la mousseline... Puis, c'est aux couleurs de s'affronter pour mieux s'apprivoiser : les pigments chaleureux des paysages indiens caressent les tons neutres du Danemark. Du jaune poussin éclot sur du beige, du rouge écarlate jaillit sur du blanc...
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Une opposition qui préfère jouer la complicité jusque dans les lignes : la longueur d'une traîne en soie nargue des chevilles dévoilées par la coupe raccourcie d'un pantalon en cuir : tandis qu'au bout d'un savant jeu d'attaches nonchalamment déployé, s'expriment des drapés. Les robes sont travaillées sobrement enveloppées non pas sans évoquer les techniques traditionnelles du sari, modernisées par une transparence parfois légèrement et subtilement voilée. Des fentes inopinées jouent les invités pour une féminité exacerbée !
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Suggérer plutôt que montrer ! Entre alors en scène un jeu de superposition et de longueurs sous des volumes vaporeux composés de franges de tissus, et des broderies de fils. Une allure aérienne et douce magnifiant un travail de coupes déstructurées. On a envie de tout porter !
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