Dimanche 24 février, quartier de Saint Germain des Près, il est 19h30, une foule de passants est attirée par la vitrine du 64, rue Bonaparte où la nouvelle collection de Cacharel est exposée. Journalistes, photographes, invités et Mademoiselle s'impatientent à l'idée de découvrir la première collection de la maison signée par les nouveaux directeurs artistiques depuis octobre dernier : Eley Kishimoto.
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AaaaaaaaaaaaaaaaaWakako Kishimoto et Mark EleyA
C'est donc dans le décor épuré de leur concept-store que la maison Cacharel a décidé de présenter la collection Automne-Hiver 08/09. Des mannequins de présentation parés de têtes d'animaux posent au centre du concept-store sur un podium avec divers niveaux de paliers. Pour pouvoir admirer les pièces de la collection, trois possibilités s'offrent au visiteur : se poster de l'extérieur en face de la vitrine, déambuler une petite allée pour admirer les détails ou encore profiter de la vue plongeante du premier étage. Idée originale, les croquis sont affichés à un endroit stratégique et font office de galerie d'art juste devant l'open bar.
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Intitulée "Good girl rain or shine", la collection surfe sur la déferlante de l'esprit vintage et s'adresse à celles qui se plaisent à assortir le vieux et le neuf, qui sont comblées à l'idée de porter des jolies choses mais qui ont aussi un côté garçon manqué, qui affichent un style décontracté tout en étant actives, qui sont jeunes dans leur coeur et profitent pleinement de la vie.
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Imaginée autour du thème "School day nostalgia", les créateurs Mark Eley et Wakako Kishimoto ont cherché à retranscrire une collection aux silhouettes juvéniles et légèrement androgynes en souvenir de nos années lycée. Flanelle grise, costume rayé, duffle-coat, robe chemise, polo... un vestiaire qui nous invite à porter un autre regard sur l'uniforme d'écolière. Des pastels brumeux et des neutres doux sont accentués par des couleurs primaires telles que le rouge, le jaune et le bleu, ou rehaussés par des liserés bubble-gum. Des fleurs, des nuages, des gouttes de pluie ou un décor, les collections d'imprimés sont comme les pages du cahier de croquis d'une fille qui a l'envie irrésistible de dessiner des motifs quand son esprit vague ailleurs. Ainsi, un gribouillage dans le coin d'un carnet ou d'une liste de course devient un dessin floral le "Note Pad Flower". Maille, jerse de laine imprimé, coton, gaze de laine ou encore velours côtelé très fin, les matières sont sélectionnées pour leur douceur, leur confort douillet, leur légèreté.
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Taillé dans des laines patinées, l'esprit vintage d'un manteau "good girl" de jeunesse donne l'impression d'une pièce affective héritée de sa mère ou de sa grand-mère. Lorsqu'on contemple cette collection, on ne peut s'empêcher de penser aux années 1960, l'époque où a été fondée la maison Cacharel. Une époque nostalgique marquée par l’insouciance, la joie de vivre et le génie créatif. D'ailleurs, ce modèle pris en photo aux côtés de Jean Bousquet aux débuts de la marque ne s'inscrirait-il pas aisément au sein de cette collection ?
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Cacharel a connu bien des rebondissements ces derniers temps : la fin anticipée de la collaboration artistique avec Estrella Archs, la séparation de son PDG Pierre Cardon pour cause de divergence artistique... Mais entre les mains de ce duo artistique, Cacharel peut espérer retrouver ses racines égarées lors d'un parcours hétéroclite et une stabilité stylistique à travers ce nouveau souffle de modernité que leur insuffle Mark Eley et Wakako Kishimoto. Jean Bousquet pourrait enfin se réjouir de retrouver la belle de ses débuts, répondant au doux nom d'un oiseau de Camargue...
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